Les oiseaux présents sur le site

Busard cendré (Circus pygargus)

Le busard cendré est un rapace migrateur, présent en France entre avril et août. Afin de subvenir à ses besoins, l'espèce doit pouvoir trouver des zones de landes fermées et denses pour sa nidification et de vastes milieux ouverts pour la chasse. Sur cette ZPS, cette complémentarité se trouve dans de nombreux secteurs. Ainsi, le busard cendré semble présent un peu partout sur le site. Il est menacé par la fermeture progressive des milieux pouvant lui servir de territoire de chasse, mais aussi par le risque d'attaque par le sanglier. Il peut aussi être menacé par des dérangements des sites de reproduction, des collisions sur le réseau électrique, des pertes de territoires de chasse par l'urbanisation ou des empoisonnements indirects liés aux empoisonnements de micromammifères. Pour contrer ces menaces, sont mis en place un entretien des milieux ouverts, une conservation des landes et friches denses nécessaires pour la nidification, une surveillance des populations de sangliers, une sécurisation des lignes électriques, une prise en compte des sites de nidification dans tout aménagement afin de limiter le dérangement et une sensibilisation des différents acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les dérangements. Les sites de reproduction favorables sont suivis chaque année.

Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)

Le busard Saint-Martin est un rapace présent toute l'année sur la ZPS, même si une partie de la population française est migratrice. Il vit principalement dans des versants semi-boisés et des landes denses pour se reproduire, et des milieux ouverts et des zones cultivées pour s'alimenter. Ses menaces sont les mêmes que celles du busard cendré, comme par exemple les sangliers, ou le risque d'électrocution sur le réseau électrique. Comme les menaces des deux espèces de busard sont les mêmes, les mesures pour contrer ces menaces, potentielles ou avérées, sont pareilles, comme par exemple la conservation des landes denses et des milieux semi-boisés pour la nidification. Il y a également prospection et suivi annuel des sites de reproduction favorables.

Héron pourpré (Ardea purpurea)

Le héron pourpré est un héron présent en France entre mai et septembre, principalement au bord des points d'eau : les sites de reproduction sont constitués de végétation rivulaire arborescente, comme des saules bas en bordure de plans d'eau, et les zones de prospection alimentaire sont constituées par des zones humides peu profondes, riches en petits poissons et amphibiens. L'espèce peut être menacée par des dérangements aux alentours des sites de reproduction, des destructions des habitats de nidification, des collisions avec le réseau électrique, et une diminution des disponibilités alimentaires, à cause de la pollution des milieux humides, notamment par des pesticides. Afin de préserver l'espèce, les mesures mises en place sont la préservation des zones humides, éviter tout dérangement durant la saison de nidification, la prise en compte de sa présence lors de tout aménagement aux abords de sites de nidification, un entretient doux des haies présentes en bordure des zones humides, une limitation de la pollution  des zones humides, et une sécurisation des lignes électriques potentiellement dangereuses. Pour mesurer la dynamique de l'espèce, un suivi annuel de la colonie de reproduction a été mis en place.

Alouette Lulu (Lullula arborea)

L'alouette lulu tient son nom de son chant typique. L'espèce est principalement sédentaire dans le sud de la France. Les oiseaux nichant plus au nord ou en altitude sont migrateurs partiels ou erratiques en hiver. L'alouette lulu est donc présente toute l'année sur la ZPS. La lulu recherche les secteurs secs, dominés par la végétation rase mais piquetés d'arbres ou de buissons. Elle affectionne les landes, friches, zones en déprise, pelouses, mais aussi les zones incendiées. Elle est menacée par l'abandon des pratiques agricoles d'élevages, la proportion insuffisante de pelouses et les hivers rudes. Elle est aussi sensible à la plantation d'arbres en zone favorable à l'espèce et à la perte de territoires par l'urbanisation. Les mesures favorables à l'espèce sont : favoriser l'entretien et l'ouverture des landes, maintenir et développer l'activité d'élevage, proscrire toute plantation de nouveau boisement dans les zones favorables à l'espèce, et conserver, entretenir et développer les éléments linéaire structurant le paysage, comme des haies ou des arbres isolés.

 

Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis)

Le martin-pêcheur d'Europe est présent toute l'année en France. Il creuse son terrier dans les berges abruptes ou faiblement inclinées le long des rivières ou étendues d'eau. Il peut être menacé par des dérangements aux alentours des sites de reproduction par des activités humaines, par l'érosion des sommets de berge, par la destruction des berges par des aménagements, et par la diminution des disponibilités alimentaires par la pollution des milieux humides, notamment par les pesticides. Pour limiter ces menaces, il est nécessaire de préserver les zones humides et éviter tout dérangement en saison de nidification, prendre sa présence en compte lors de tout aménagement aux abords de sites de nidification, et limiter la pollution des zones humides en favorisant les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement.

Aigle botté (Aquila pennata)

L'aigle botté est un rapace présent en France de mars à mi-octobre. Il niche principalement dans un milieu boisé, et chasse dans des milieux ouverts, comme des clairières ou des landes. Il est menacé par une perte de territoires de chasse avec la fermeture des milieux ouverts naturels, une perte de sites de nidification par une gestion forestière basée sur la coupe à blanc, mais aussi des dérangements aux alentours des sites de reproduction, des électrocutions sur le réseau électrique ou des empoisonnements directs ou indirects. Pour favoriser l'espèce, il faut éviter les coupes à blanc, favoriser l'ouverture des pelouses, favoriser le pâturage en sous bois, sécuriser les lignes électriques, adapter le calendrier des interventions, prendre en compte les sites de nidification dans tout aménagement et sensibiliser les acteur locaux.

 

 

Grand-duc d'Europe (Bubo bubo)

Le grand- duc d'Europe est un hibou présent sur la ZPS toute l'année. Malgré l'absence de falaise, il occupe une large gamme de milieux. Ce rapace nocturne affectionne particulièrement l'alternance de milieux boisés pour établir son aire et de milieux plus ouverts pour chasser. L'espèce doit faire face aux mêmes menaces que les aigles bottés, avec une perte de territoire de chasse, une régression des espèces proies à cause de la fermeture des milieux et des maladies virales, ou encore des empoisonnements indirects ou des destructions directes. Les mesures favorables à l'espèce des grands-ducs d'Europe sont les mêmes que celles pour les aigles bottés, avec une adaptation du calendrier des interventions autour des sites de nidification identifiés, une sensibilisation des acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les persécutions, ou une sécurisation des lignes électriques potentiellement dangereuses par exemple.

 

 

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

La pie-grièche écorcheur est un passereau présent en France entre mai et septembre. L'espèce affectionne les landes ouvertes piquetées d'arbres ou de d'arbustes, mais aussi les friches, pâturages et prairies brodés de haies. Elle est particulièrement inféodée aux bosquets d'épineux. Elle est menacée par une déprise pastorale et une fermeture progressive des milieux aboutissant à une proportion insuffisante de pelouses, mais aussi par sa sensibilité aux fluctuations climatiques à court terme ou par des remembrements au profit d'étendues vouées à une agriculture plus intensive. Les mesures favorables à l'espèce sont nombreuses, comme un développement des éléments linéaires structurant le paysage afin de maintenir des espaces agricoles assurant une mosaïque d'espaces favorables à l'espèce, ou un entretien des milieux ouverts par exemple.

Œdicnème criard (Burhinus oedictnemus)

L'œdicnème criard est un oiseau passant souvent inaperçu, présent en France entre mars et novembre. L'espèce affectionne particulièrement les paysages de plaine présentant une mosaïque agricole avec de nombreuses zones enherbées. Il peut être menacé par une généralisation de la monoculture, la destruction des œufs ou des poussins par les machines agricoles, ou des dérangements aux alentours des sites de reproduction. Pour favoriser l'espèce, les mesures à prendre sont le développement des espaces agricoles de la ZPS pour assurer un mosaïque d'espaces favorables à l'espèce, toute mesure visant le maintient d'un assolement pour garantir une certaine richesse en proies, ou encore une utilisation de techniques  ou de produits sanitaires ou phytosanitaires limitant l'impact sur l'entomofaune.

 

 

 

Pic noir (Drycopus martius)

Le pic noir est le plus grand pic d'Europe, sédentaire, donc présent en France toute l'année. Il exploite toutes les forêts, à l'exception des chênaies vertes et des jeunes peuplements de pins. Il peut aussi exploiter certaines ripisylves. Ce type de forêt étant rares dans la Piège, l'espèce est très localisée et peu abondante sur la ZPS "Piège et collines du Lauragais". L'espèce peut être menacée par une sylviculture inadaptée pour elle, ou encore par la suppression des arbres sénescents et des arbres morts. Les mesures favorables au pic noir sont de conserver les arbres à loges ou morts, mettre en place une gestion sylvicole favorable à l'espèce, et prendre en compte la répartition du pic noir dans les documents de gestion afin de garantir la conservation de l'espèce.

Faucon pèlerin (Falco peregrinus)

Le faucon pèlerin est un des plus grand faucon européens. Il est sédentaire en France, et des oiseau du nord de l'Europe hivernent en France. L'espèce chasse en vol, et se sert donc de tout types de milieu pour s'alimenter. Le faucon pèlerin est assez régulièrement observé sur la ZPS de la Piège, malgré l'absence de couple nicheur. Le site est attractif pour les oiseaux non reproducteur qui y trouvent des conditions de stationnement favorables. L'espèce peut être menacée par des collisions sur le réseau électrique, par la généralisation de la monoculture en zone cultivée, et par des destructions directes ou des empoisonnements indirects liés à la lutte chimique contre les espèces "indésirables". Les mesures favorables à l'espèce sont : toutes les mesures visant le maintien d'un assolement garantissant une certain richesse en proies, le développement des pratiques agricoles évitant les risques d'empoisonnement ou d'intoxication, la sécurisation des lignes électriques potentiellement dangereuses, et la sensibilisation des acteurs locaux à la présence de l'espèce.

 

Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax)

Le bihoreau gris est un petit héron, présent en France entre mars et octobre. Les sites de reproduction de l'espèce sont constitués de galeries d'arbre en bordure de plan d'eau. Les zones de prospection alimentaire sont constituées par les zones humides peu profondes riches en petit poissons et amphibiens et bordées d'arbres. Il peut être menacé par des dérangements aux alentours des dortoirs, des destructions d'habitats de nidification, ou encore des collisions avec le réseau électrique. Les mesures favorables à l'espèce sont : l'entretien doux des haies présentes en bordure de zones humides, la limitation de la pollution des zones humides, la préservation de zones humides… L'espèce peut former des colonies mixtes avec l'aigrette garzette.

Aigrette garzette (Egretta grazetta)

L'aigrette garzette est un héron présent en France toute l'année. L'espèce vit dans les même zone que le bihoreau gris, car elle peut parfois former des colonies mixtes avec lui, c'est à dire les sites de reproduction en bordure de plan d'eau, et des zones de prospections alimentaires constituées par les bordures de l'ensemble du réseau hydraulique, les étendues d'eau permanentes, ou encore les prairies inondées volontairement ou non. L'espèce peut être menacée par des dérangements aux alentours des sites de nidification et des dortoirs, une destruction des habitats de nidification, des collisions avec le réseau électrique, ou encore par une diminution des disponibilités alimentaires par la pollution des milieux humides, par les pesticides notamment. Pour favoriser l'espèce, les mesures à prendre sont : préserver les zones humides et des éléments constitutifs de la mosaïque d'habitats nécessaires à la vie d'une colonie, éviter tout dérangement en saison de nidification, prendre en compte l'espèce lors de tout aménagement aux abords des sites de nidification, limiter la pollution des zones humides, et sécuriser les lignes électriques potentiellement dangereuses.

Bondrée apivore (Pernis apivorus)

La Bondrée apivore est un rapace présent en France entre mai et septembre. L'espèce exploite principalement toutes zones composées d'espaces forestiers entrecoupés de milieux ouverts ou semi-ouverts, mais aussi des landes et pâtures piquetés d'arbres et de buissons. Elle apprécie les zones pâturées, plus riches en insectes. La Bondrée apivore est menacée par la fermeture des milieux ouverts à l'intérieur des espaces forestiers, et par la perte de sites de nidification par une gestion forestière basée sur la coupe à blanc. Elle peut aussi être dérangée par des dérangements aux alentours des sites de nidification, une perte de territoires de chasse par l'urbanisation et divers aménagements, ou encore par une diminution des disponibilités alimentaires par la pollution des milieux. Pour contrer ces menaces, il faut réfléchir à adapter la gestion sylvicole pour éviter les coupes à blanc, favoriser l'ouverture des pelouses, landes et parcours arborés, utiliser des produits sanitaires ou phytosanitaires limitant l'impact sur l'entomofaune, favoriser l'entretien des éléments structurant le paysage, ou encore si nécessaire mettre en place des territoires de quiétude bien renseignés et partagés entre tous les acteurs.

 

 

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)

Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace présent en France entre mars et octobre. L'espèce affectionne les paysages collinéens présentant une mosaïque de milieux ouverts et de secteurs boisés calmes. En chasse, elle survole particulièrement les zones d'écotones à la recherche de proies. En début de saison, elle peut être observée sur des sites moins favorables comme les cultures. L'espèce est menacée par une perte de territoires de chasse avec la fermeture des milieux, ou des électrocutions ou collisions sur le réseau électrique. Elle peut aussi être menacée par des dérangements à proximité des sites de reproduction, ou des destructions directes. Les mesures favorables à l'espèce sont : la prise en comptes des sites de nidification dans tous aménagement afin de limiter le dérangement, la sensibilisation des acteurs locaux à la présence de l'espèce, l'entretien des milieux ouverts, ou encore la restauration des pelouses et landes en voie de fermeture.

Milan royal (Milvus milvus)

Le milan royal est un rapace présent toute l'année en France. Il vit principalement dans des milieux ouverts ou des versants boisés. L'espèce est menacée par une perte de sites de nidification par une gestion forestière basée sur la coupe à blanc, et une perte de territoires de chasse avec la fermeture des milieux, mais elle peut aussi être menacée par des dérangements aux alentours des sites de reproduction ou des empoisonnement indirects liés à la lutte chimique contre les espèces "indésirables" comme les renards, les chats et chiens errants… Pour favoriser l'espèce, les mesures à prendre sont : réfléchir à adapter la gestion sylvicole, développer les éléments linéaires structurant le paysage, développer des pratiques phytosanitaires et sanitaires agricoles évitant les risques d'empoisonnement ou d'intoxication, adapter le calendrier des interventions autour des sites de nidification identifiés, sécuriser les lignes électriques potentiellement dangereuses, et prendre en compte les site de nidification dans tout aménagement afin de limiter les dérangements.

Pipit rousseline (Anthus campestris)

Le pipit rousseline est un passereau présent en France entre avril et septembre. Il fréquente un grand nombre d'habitats dés lors qu'ils sont secs et présentent une strate végétale rase entrecoupée de zone de sol nu comme des pelouses, des landes ouvertes, des prairies artificielles, des cultures… La colonisation des landes et autres milieux semi-ouverts par les ligneux ainsi que des pelouses trop denses privent l'espèce d'importantes surfaces adaptées à sa nidification. De plus l'espèce peut aussi être menacée par la plantation d'arbre en zone favorable à l'espèce, la perte de territoire face à l'urbanisation… Pour favoriser l'espèce, il faut entretenir les milieux ouverts, maintenir les espaces agricoles de la ZPS assurant une mosaïque d'espaces favorables à l'espèce, proscrire toute plantation de nouveau boisement sur les sites favorables à l'espèce, ou encore tenir les chiens en laisse afin d'éviter tout dérangement ou prédation sur cette espèce nichant au sol.

Bruant ortolan (Emberiza hortulana)

Le bruant ortolan est un oiseau présent en France d'avril à septembre. L'espèce recherche les secteurs secs, dominés par la végétation rase mais piquetés d'arbres, d'arbustes ou de buissons. Landes ouvertes, friches, zones en déprise assez récentes, pelouses sèches ont sa préférence. L'espèce est menacée par l'abandon des pratiques agricoles d'élevage, la fermeture des milieux aboutissant à un recouvrement ligneux et/ou arboré trop important, mais aussi par des remembrements au profit d'étendues vouées à une agriculture plus intensive, des plantations d'arbres en zone favorable à l'espèce, ou encore par la perte de territoires, par l'urbanisation et divers aménagements lourds. Les mesures favorables à l'espèces sont sensiblement les mêmes que celles favorables au pipit rousseline, c'est-à-dire entretenir les milieux ouverts et proscrire toute plantation de nouveau boisement sur les sites favorables à l'espèce par exemple.

 

Aigle royal (Aquila chrysaetos)

L'aigle royal est un rapace présent toute l'année en France. Son territoire de chasse est constitué de toute zones ouvertes ou semi-ouvertes (prairies, landes, milieux cultivés…). Le site correspond à une zone d'errance pour l'espèce. En effet, l'habitat optimal pour la nidification sont des falaises, inexistantes sur le site. L'espèce est menacée par une perte de territoire de chasse avec la fermeture des milieux et la régression des espèces proies à cause de la fermeture des milieux et des maladies virales. Elle peut aussi être menacée par des électrocutions avec les réseau électrique, une perte de territoire de chasse par l'urbanisation et divers aménagements, des empoisonnements indirects, ou encore des destructions directes. Les mesures favorables à l'espèce sont : entretenir les milieux ouverts, conforter les espèces proies par l'intermédiaire d'aménagements faunistiques, sécuriser les lignes électriques potentiellement dangereuses, ou bien sensibiliser les différents acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les persécutions directes et indirectes.

Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus)

L'engoulevent d'Europe est un oiseau présent en France entre mai et septembre. L'espèce occupe une large gamme de milieux allant de la lande ponctuée de quelques arbres aux peuplements de résineux. Elle affectionne l'alternance de milieux boisés peu denses et de milieux plus ouverts, qu'il s'agisse de cultures, prairies, landes ou pelouses. Les menaces auxquelles l'espèce fait fasse sont la fermeture progressive des milieux, réduisant les potentialités alimentaires des territoires de chasse, des percussions sur les routes avec des véhicules, mais elle peut aussi faire face à des dérangements aux alentours des sites de reproduction, ou une perte de territoire de chasse par l'urbanisation et divers aménagements. Les mesures pour favoriser l'espèce sont : entretenir les milieux ouverts, développer les éléments linéaires structurant le paysage afin de maintenir des espaces agricoles assurant une mosaïque d'espaces favorables à l'espèce, ou encore prendre en compte les secteurs de nidification dans tout aménagement pour limiter le dérangement.

Milan noir (Milvus migrans)

Le milan noir est un rapace présent en France entre mars et septembre. Il vit principalement entre des milieux boisés pour nicher et des milieux ouverts, des zones humides et des zones cultivées pour chasser. L'espèce est menacée par les pertes de sites de nidification par une gestion forestière basée sur la coupe à blanc, des pertes de territoires de chasse avec la fermeture des milieux, des dérangements aux alentours des sites de reproduction, des collisions dur le réseau électrique, des empoisonnements indirects liés à la lutte chimique contre les espèces indésirables ou la fréquentation de décharges d'ordures,… Pour favoriser l'espèce, il faut par exemple adapter la gestion sylvicole pour éviter les coupes à blanc, développer les pratiques agricoles évitant les risques d'empoisonnement ou d'intoxication, prendre en compte les sites de nidification dans tout aménagement afin de limiter le dérangement,…

 

 

Faucon émerillon (Falco columbarius)

Le faucon émerillon est un rapace hivernant, c'est-à-dire qu'il est présent en France entre aout et avril, même si la durée de stationnement varie en fonction d'un certain nombre de facteurs. L'espèce exploite principalement les vastes espaces ouverts riches en proies, comme par exemple les pelouses, landes ouvertes, prairies, cultures, friches,… Elle est menacée par la fermeture progressive des milieux, ce qui réduit les potentialités alimentaires des territoires de chasse sur les zones d'hivernage de l'espèce, mais peut aussi l'être par la généralisation de la monoculture en zones cultivées, des empoisonnements indirects, ou encore des destructions directes. Les mesures favorables à l'espèce sont : entretenir les milieux ouverts, maintenir un assolement pour garantir une certaine richesse en proies, développer des pratiques agricoles évitant les risques d'empoisonnement ou d'intoxication, ou encore sensibiliser les acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les tirs accidentels en période de chasse.

Grande Aigrette (Casmerodius albus)

La grande aigrette est présente en France entre aout et mars, même si certain individus sont observés également en été. Les zones de prospection alimentaire sont constituées par les bordures de l'ensembles du réseau hydraulique, les étendues d'eau permanentes, les prairies inondées volontairement ou naturellement, mais aussi des vastes espaces ouverts riches en proies, comme les prairies ou les cultures. La grande aigrette peut être menacée par des dérangements aux alentours des dortoirs, des collisions avec le réseau électrique, ou la diminution des disponibilités alimentaires par la pollution des milieux humides. Pour favoriser l'espèce, il faut préserver les milieux humides, encourager les pratiques agricoles d'inondation hivernales, prendre de compte la présence de l'espèce lors de tout aménagement susceptibles de modifier le régime hydraulique des zones fréquentées par l'espèce, limiter la pollution des zones humides, sensibiliser les acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les dérangements.

Plongeon arctique (Gavia actica)

Le plongeon arctique est un oiseau présent en France d'aout à mai. L'espèce vit en général sur de vastes étendues d'eau, mais sur la ZPS, elle est observée seulement sur la retenue d'eau de l'Estrade. L'espèce peut être menacée par des dérangements aux alentours des sites d'hivernage par les activités humaines liées à la rivière, et par une diminution des disponibilités alimentaires par la pollution des milieux humides. Les mesures favorables à l'espèce sont de préserver les grandes zones humides, éviter tout dérangement en période d'hivernage, limiter la pollution des milieux humides, et prendre en compte l'espèce lors de tout aménagement susceptible de la déranger.

Vautour fauve (Gyps fulvus)

Le vautour fauve est un rapace hivernant présent en France toute l'année. Ses territoires d'alimentation sont constitués de tous types de milieux ouverts parcourus par les troupeaux. Ses dortoirs sont des arbres. L'espèce est menacée par la déprise du pastoralisme qui réduit les ressources alimentaires potentielles de l'espèce, mais peut aussi être menacée par des collisions sur le réseau électrique, l'utilisation de produits  phytosanitaires en élevage, des empoisonnements indirects liés à la lutte contre les espèces indésirables, des intoxications au plomb suite à la consommation de carcasses d'animaux tirés à la chasse, ou des destructions directes. Les mesures favorables à l'espèce sont : améliorer la disponibilité alimentaire en développant l'équarrissage naturel dans le respect de la règlementation, maintenir l'activité pastorale, développer des pratiques agricoles évitant les risques d'empoisonnement ou d'intoxication, ou encore informer et sensibiliser les acteurs locaux sur la présence et le rôle des vautours fauves dans le milieu naturel afin de limiter les atteintes directes, qui sont illégales, et indirectes.

Faucon crécerellette (Falco naumanni)

Le faucon crécerellette est un petit rapace présent sur la ZPS seulement entre juillet et septembre. L'espèce exploite principalement les vastes espaces ouverts riches en proies, comme les pelouses, prairies, landes, friches,… Elle est menacée par la fermeture progressive des milieux, ce qui réduit les potentialités alimentaires des territoires de chasse, mais aussi par des dérangements aux alentours des sites de dortoirs postnuptiaux, des collisions sur le réseau électrique, ou encore la disparition de l'entomofaune consécutive à l'emploi de produits phytosanitaires en zones cultivées. Les mesures favorables à l'espèce sont d'entretenir les milieux ouverts, sécuriser les lignes électriques potentiellement dangereuses, utiliser des produits phytosanitaires limitant l'impact sur l'entomofaune, sensibilise les acteurs locaux à la présence de l'espèce afin de limiter les dérangements… Des actions de suivi de l'espèce ont été inclues dans le cadre du Plan Natura 2000.